A la fois drôle, saugrenue autant qu’élaborée, la pièce chorégraphique Kamuyot , a fait passer les élèves d’une émotion à une autre, dans un temps presque aussi trépidant que la musique pop japonaise qui sert de décor sonore à certains tableaux. Il faut dire que le chorégraphe Ohad Naharin, surnommé « Mister Gaga », est capable d’engager ses danseurs dans un rythme frénétique qui dépasse toute notion de limite physique. Les danseurs de La Compagnie Grenade (Josette Baïz) qui reprenaient ce jeudi 8 octobre la chorégraphie, au théâtre Durance, ont dû d’ailleurs suivre une initiation à la technique Gaga, inventée par le chorégraphe pour faire accéder ses danseurs à un niveau de technicité, de rapidité et de précision surprenant. Le dispositif scénique mêlant scène quadri-frontale et présence des danseurs parmi les spectateurs, permet à ces derniers de mieux entrer encore dans l’énergie et le dynamisme du spectacle… Au point qu’aucun des élèves présents ce soir-là n’a décliné l’invitation bienveillante et taquine des danseurs à venir les rejoindre dans certains tableaux. Kamuyot , une sorte de concentré de l’adolescence.
L’équipe HDA.